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Il a cette boite rose, dans laquelle je pose et me photographie. Une boite faite sur mesure (par mon mari), un cercueil, un sarcophage, un symbole de fin que je sonde entre drame et dérision.
Il y a ce personnage féminin récurent, que j'appelle "poulette". Chacune porte un nom en "ette" (la proprette, la gachette, l'inquiète...) ainsi qu'un slogan extrait de "Philosophie magazine" ("ca trompe énormément", "2400 ans plus tard", "n'oublie pas que tu vas mourir"...).
Chaque photo de "poulette" mise en boite, faisant dans un second temps, l'objet d'un tirage papier que j'habille (tirage lacéré, apposition sur le tirage de petits pois surgelés, de feuilles mortes, d'eau...) puis que je re-photographie, accentuant alors la distance et la mise en scène, renforçant l'aspect décoratif et donc consommable.
Dans chaque série, figurent égalemant le titre et la légende-sloggan.
Ce travail examine des aspects fragiles, encombrés et angoissants de la condition d'être femme. Une liberté vécue ou fantasmée contenue dans une boite étroite qui rappelle l'inéluctable.
Des scènes isolées liées à notre contemporanéité dans lesquelles chaque personnage pose, flirtant avec le grotesque, dans des mises en scènes qui évoquent les caractéristiques de son nom de personnage, en essayant de plaire au monde - en particulier le monde des hommes - qui veut trop souvent que les femmes soient belles et sages comme des images.
Une beauté caricaturée. Un humour tragique. Un héroïsme pathétique.
Gisèle Didi
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